Gabriel MATZNEFF. Vous avez dit métèque ?
Paris : La Table Ronde, 2008.
« Nous sommes les enfants tristes d'un monde où personne n'habite. La foule se presse et nous bouscule, mais tous ces gens qui nous entourent ne sont qu'un désert affreux. Dans le ciel, brûle l'étoile de l'espérance, mais nous avons oublié le chemin de Bethléem et nos pas qui résonnent dans la nuit froide ne mènent nulle part. »
("Le Noël des enfants tristes", in Combat, 24/12/1963 ; 50)
« Je suis entré dans la carrière (littéraire) en insultant les gens : souffleter les porcs me semblait être le seul moyen de les empêcher de ronfler. Si aujourd'hui je donne un cours moins libre à mes humeurs polémiques, c'est qu'en mûrissant j'ai compris que l'important n'est pas de réveiller les autres, mais de ne pas s'assoupir soi-même. »
("Écrits avec du sang", La Table Ronde, n°243, 04/1968 ; 125-126)
« En France, il y a deux catégories d'écrivains : ceux qui sont destinés au Quai Conti et ceux qui sont destinés au Quai de Gesvres ; ceux qui font des courbettes par amour de l'habit vert et ceux qui font des folies par amour des fruits verts. »
("Boom ! quand notre cœur fait boom !", La Revue littéraire, n°6, 09/2004 ; 262)
« En France, qui est le pays où il y a le plus d'intellos au mètre carré, tout le monde a des idées »
("Notre ultime tribune", L'Idiot international, une anthologie, 2005 ; 267)
« la patrie d'un écrivain, c'est la langue dans laquelle il écrit. »
("Vous avez dit métèque ?", Les Moments littéraires, n°14, 2005 ; 278)
« les gens cherchent toujours les clés d'un roman et c'est de bonne guerre. »
("L'épitomé du carbonaro", La Revue littéraire, n°24, 03/2006 ; 299)
« les cercueils n'on pas de poches. »
(ibid. ; 313)
« il y a un mal plus pernicieux que la censure, c'est l'autocensure. »
("Le pédophile et la pharisienne", www.matzneff.com, 01/04/2006 ; 325)
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