M'est avis que la raison pour laquelle d'aucuns vont en vers blancs (vers libre sans rime), est qu'ils sont incapables de ponctuer correctement leurs phrases de prose. Et puis c'est tellement facile, au premier abord, le vers blanc... C'en devient toutefois vite ridicule. Pas de nom ni de lien : j'en ai assez des discussions stériles auto-satisfaisantes.
Ces derniers feraient bien de revoir leur ponctuation, en jetant un œil, par exemple, au XVIII-XIXe français, où les textes étaient écrits comme pour être lus à haute voix. Voyez Rousseau, entre nombre autres. Test imparable : lisez votre texte tout haut, et si, à un moment, vous manquez de souffle — pauses et respirations ne se faisant qu'aux signes de ponctuation —, c'est que c'est mauvais. En ce point la prose française diffère radicalement de la prose anglaise, qui laisse plus souvent au lecteur le soin de trouver ses marques. La différence s'estompe à mesure qu'on remonte le temps, et un Swift use de cette même règle : l'étalon-lecture.
La difficulté de l'étalon-lecture, eh bien, c'est qu'il faut savoir lire — art perdu de nos jours, semble-t-il. Lire en public, c'est encor autre chose — et l'avoir fait, pour conférences ou autres, ne garantit de rien. Point guère envie de donner cours, ce jour.
A noter qu'il est un signe de ponctuation, dont on use en terre anglo-saxonne, et qu'on délaisse par chez nous, qui a ma sympathie : le grand tiret " — ". Il s'approche de la parenthèse " (...) ", qui signifie, le plus souvent, une digression, un commentaire, une précision. Toutefois, ce qui se trouve à l'intérieur de la parenthèse, est censé être informativement inutile au lecteur : on peut , à la limite, sauter la parenthèse et continuer la lecture. De plus, la parenthèse coupe littéralement la lecture, alors que le grand tiret ("dash") s'insère, sans coupure visuelle verticale, dans le flot de la phrase.
Les anglicistes, comme Mallarmé, ne le dédaignent jamais, et ils ont raison. Si possible, évitez la parenthèse, usez du grand tiret, et ne mettez entre parenthèse que précisions superflues ou techniques, à la limite, ou digressions dans la digression entre grands tirets — ou revoyez la syntaxe de votre phrase, probablement compliquée à l'inutile...
Enfin bref.
Ces derniers feraient bien de revoir leur ponctuation, en jetant un œil, par exemple, au XVIII-XIXe français, où les textes étaient écrits comme pour être lus à haute voix. Voyez Rousseau, entre nombre autres. Test imparable : lisez votre texte tout haut, et si, à un moment, vous manquez de souffle — pauses et respirations ne se faisant qu'aux signes de ponctuation —, c'est que c'est mauvais. En ce point la prose française diffère radicalement de la prose anglaise, qui laisse plus souvent au lecteur le soin de trouver ses marques. La différence s'estompe à mesure qu'on remonte le temps, et un Swift use de cette même règle : l'étalon-lecture.
La difficulté de l'étalon-lecture, eh bien, c'est qu'il faut savoir lire — art perdu de nos jours, semble-t-il. Lire en public, c'est encor autre chose — et l'avoir fait, pour conférences ou autres, ne garantit de rien. Point guère envie de donner cours, ce jour.
A noter qu'il est un signe de ponctuation, dont on use en terre anglo-saxonne, et qu'on délaisse par chez nous, qui a ma sympathie : le grand tiret " — ". Il s'approche de la parenthèse " (...) ", qui signifie, le plus souvent, une digression, un commentaire, une précision. Toutefois, ce qui se trouve à l'intérieur de la parenthèse, est censé être informativement inutile au lecteur : on peut , à la limite, sauter la parenthèse et continuer la lecture. De plus, la parenthèse coupe littéralement la lecture, alors que le grand tiret ("dash") s'insère, sans coupure visuelle verticale, dans le flot de la phrase.
Les anglicistes, comme Mallarmé, ne le dédaignent jamais, et ils ont raison. Si possible, évitez la parenthèse, usez du grand tiret, et ne mettez entre parenthèse que précisions superflues ou techniques, à la limite, ou digressions dans la digression entre grands tirets — ou revoyez la syntaxe de votre phrase, probablement compliquée à l'inutile...
Enfin bref.
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