lundi 5 janvier 2009

Les incipits : NERVAL, Les filles du feu.



En 1851, je passais à Francfort.
(Angélique)

Je sortais d'un théâtre où tous les soirs je paraissais aux avant-scènes en grande tenue de soupirant.
(Sylvie — Souvenirs du Valois)

A moins de cent milles de distance du confluent de l'Alléghany et du Monongehala, est situé un vallon délicieux, ou ce qu'on appelle dans la langue du pays un bottom, véritable paradis borné de tous les côtés par des montagnes et le cours de l'Ohio, que les Français ont nommé Belle Rivière.
(Jemmy)

Ce fut au printemps de l'année 1835 qu'un vif désir me prit de voir l'Italie.
(Octavie)

Avant l'établissement du chemin de fer de Naples à Résina, une course à Pompéi était tout un voyage.
(Isis)

FABIO — Si tu me trompes, Mazetto, c'est un triste métier que tu fais là...
(Corilla)

Personne n'a bien su l'histoire du lieutenant Desroches, qui se fit tuer lan passé au combat de Hambergen, deux mois après ses noces.
(Emilie)

Je suis le ténébreux, — le veuf, — l'inconsolé,
Le prince d'Aquitaine à la tour abolie :
Ma seule étoile est morte, — et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.
(Les chimères, "El desdichado")


Gérard de NERVAL, Les filles du feu, 1854.

Aucun commentaire:

© Nicolas Codron / all rights reserved