mardi 6 janvier 2009

Les incipits : NIETZSCHE, Humain trop humain.



On m'a déclaré assez souvent, et toujours en s'étonnant fort, que tous mes ouvrages avaient quelque chose de commun et de marquant, depuis la Naissance de la tragédie jusqu'au dernier publié, le Prélude à une philosophie de l'avenir : ils recélaient tous, m'a-t-on dit, des lacs et rets à prendre les oiseaux imprudents, et presque une provocation, sourde mais constante, à renverser les estimations habituelles et les habitudes estimées.
(HTH, I)

Il ne faut parler que si l'on ne peut se taire ; et ne parler que de ce que l'on a surmonté, — tout le reste est bavardage, "littérature", manque de discipline.
(HTH, II, Préface)

Si vous avez cru jusqu'à présent à la valeur suprême de la vie et vous voyez désormais déçus, est-ce un raison pour la brader au prix le plus bas ?
(Opinions et sentences mêlées)

L'Ombre : Ne t'ayant plus entendu parler depuis si longtemps, j'aimerais te donner une occasion de le faire.
(Le voyageur et son ombre)


Friedrich NIETZSCHE, Humain trop humain — Un livre pour esprits libres, 1878.

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