INFORMATION.
La télévision me donne le monde comme un roman ; mais mieux encore, c’est la vie même, arrangée, qui s’y donne à voir.
Il est trop de matériaux bruts au dehors, parmi lesquels maints déchets trouvent place. La télévision remplit cette tâche hasardeuse qui consiste à trier, ordonner, classer, délivrer la vie pleine, vibrante et vraie.
L’on n’aurait assez de vingt temps de vie pour vivre ce qu’on y voit en un jour. Naissances, mariages et morts ; joies, jalousies, guerres et paix ; froideur, chaleur, indifférence ; sexe, eau-de-rose, amours et ironie : c’est l’humaine expérience dans sa totalité qui est intelligemment sommée dans cette boîte de plastique, de verre et d’électricité.
Il faut ajouter à cela que c’est un livre de sons et d’images qu’on ne saurait méprendre ; car les morceaux choisis s’accompagnent de résumés, notes et critiques, lesquels nous sont autant de guides dans cette jungle de l’information, avec soin taillée en larges avenues. C’est en vérité une douce invention.
Ce n’est donc pas étonnant que m’a quitté toute envie d’abandonner mon fauteuil, dans lequel même je dors.
La télévision me donne le monde comme un roman ; mais mieux encore, c’est la vie même, arrangée, qui s’y donne à voir.
Il est trop de matériaux bruts au dehors, parmi lesquels maints déchets trouvent place. La télévision remplit cette tâche hasardeuse qui consiste à trier, ordonner, classer, délivrer la vie pleine, vibrante et vraie.
L’on n’aurait assez de vingt temps de vie pour vivre ce qu’on y voit en un jour. Naissances, mariages et morts ; joies, jalousies, guerres et paix ; froideur, chaleur, indifférence ; sexe, eau-de-rose, amours et ironie : c’est l’humaine expérience dans sa totalité qui est intelligemment sommée dans cette boîte de plastique, de verre et d’électricité.
Il faut ajouter à cela que c’est un livre de sons et d’images qu’on ne saurait méprendre ; car les morceaux choisis s’accompagnent de résumés, notes et critiques, lesquels nous sont autant de guides dans cette jungle de l’information, avec soin taillée en larges avenues. C’est en vérité une douce invention.
Ce n’est donc pas étonnant que m’a quitté toute envie d’abandonner mon fauteuil, dans lequel même je dors.
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