Franz KAFKA. Lettres à Milena.
Trad. Alexandre VIALATTE.
Paris : NRF Gallimard, « Du monde entier », 1956.
« Mais d’abord, de toute façon, s’étendre dans un jardin et tirer de la maladie, surtout quand ce n’est pas une vraie, le plus de douceur qu’il se peut. Il y a beaucoup de douceur en elle. »
(28)
« Ce que je trouve bête c’est l’idée que le Tibet est loin de Vienne. Est-il si loin ? »
(51)
« Ne dites pas que deux heures de vie sont plus a priori que deux pages d’écriture, l’écriture est plus pauvre mais plus claire. »
(55)
« Ou le monde est bien petit, ou nous sommes gigantesques, en tout cas, nous le remplissons. » (98)
« Tu m’écris que j’ai le goût de la vie, mais aujourd’hui je ne l’ai guère ; que m’apportera ce jour ? que m’apportera cette nuit ? Au fond je l’ai “pourtant” (ne cesse pas de revenir de temps en temps, aimable mot), au fond pourtant je l’ai, mais en surface peu. Je suis si peu content de moi. » (147)
« (Sache distinguer le grand “Malgré tout”, du grand “Pourtant”.) » (155)
« ne pas dormir c’est interroger ; si on savait comment répondre on dormirait. » (163)
« Votre insomnie n’est pas la même que la mienne. Ne m’écrivez plus, s’il vous plaît. » (266)
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