TOI ET MOI.
Pourquoi ne lui suffis-je pas ? Qu’ai-je fait de mal ? Que me manque-t-il ? Et quoi changer ?
J’apporte soin et attention à la confection de ses repas. Si je n’étais pas là, il ne mangerait que des pizzas surgelées et des rations prêtes à consommer. Il engloutit mes plats sans un merci : c’est preuve qu’il les aime et n’est rien que normal.
À chaque fois qu’il fait une remarque désobligeante à propos de mes habitudes, de mes réactions — quand, par exemple, sans un coup de fil il rentre tard ou ne rentre pas et que je le lui reproche ; ou quand je stigmatise la malpropreté dans laquelle il se complaît —, j’acquiesce, demande qu’on m’excuse de m’être emportée et veille à me corriger.
Je tâche de ne lui jamais déplaire, et à cette fin le laisse libre de disposer de ses jours et de ses nuits. La solitude m’est pourtant insupportable ; mais c’est à ce prix qu’est l’attache.
Je veille, à ma manière, à me rendre indispensable : je lui suis un soutien de tous les instants, je l’aide dans ses travaux, dont il ne peut plus seul venir à bout, et suis son seul conseil, un exutoire même, dans ses moments de détresse ou de colère.
Je suis patiente : cette histoire est ma vie, et plutôt tout souffrir que de me retrouver seule. Y mettre un terme m’est impensable. Je lui suis toute entière dévouée, à n’en plus dormir. Il est heureux que nous nous retrouvons, en cela que nous aimons tous deux nous lever tard.
Il est bien sûr des choses qui me sont pénibles. Le sexe en fait partie ; mais je lui cède de temps à autres, par amour. Il se fait par ailleurs de moins en moins pressant, ce qui, je l’avoue, me soulage et m’allège.
Il m’est agréable, aussi, de voir que je ne suis la seule à faire des efforts, et qu’il redouble parfois de charmante attention. Qu’il ait fait le ménage avant mon retour du travail, que m’attende un repas aux chandelles ou une bague, une boucle d’oreille, une rose même, ou qu’il m’invite au restaurant, et voilà que le reste du jour pour moi s’éclaire, car toutes ces choses sont bien les preuves de son amour — n’est-ce pas ?
Il est vrai qu’il m’est arrivé de douter de sa fidélité. C’est un bonheur pour moi qu’il ne sache mentir vrai : je peux ainsi habilement — car je le connais mieux que toute autre — le prendre en défaut, et à coup sûr savoir ce que ce maladroit me cache. Rien de grave n’est jusqu’ici arrivé : ses angoisses et réponses sont celles d’un enfant à qui l’on voudrait enlever un jouet. Je comprends qu’il ait quelque peine à s’habituer aux devoirs de la vie de couple et qu’il veuille de temps à autre s’en excepter.
Des rumeurs inquiétantes et des calomnies me parviennent parfois ; mais ce sont les œuvres malignes de personnes jalouses, malintentionnées, qui tentent en vain de nous séparer.
Nous attendons tous deux avec impatience l’heure où nous aurons des enfants, car alors notre couple sera complet, et je pourrai enfin quelque peu me reposer.
Pourquoi ne lui suffis-je pas ? Qu’ai-je fait de mal ? Que me manque-t-il ? Et quoi changer ?
J’apporte soin et attention à la confection de ses repas. Si je n’étais pas là, il ne mangerait que des pizzas surgelées et des rations prêtes à consommer. Il engloutit mes plats sans un merci : c’est preuve qu’il les aime et n’est rien que normal.
À chaque fois qu’il fait une remarque désobligeante à propos de mes habitudes, de mes réactions — quand, par exemple, sans un coup de fil il rentre tard ou ne rentre pas et que je le lui reproche ; ou quand je stigmatise la malpropreté dans laquelle il se complaît —, j’acquiesce, demande qu’on m’excuse de m’être emportée et veille à me corriger.
Je tâche de ne lui jamais déplaire, et à cette fin le laisse libre de disposer de ses jours et de ses nuits. La solitude m’est pourtant insupportable ; mais c’est à ce prix qu’est l’attache.
Je veille, à ma manière, à me rendre indispensable : je lui suis un soutien de tous les instants, je l’aide dans ses travaux, dont il ne peut plus seul venir à bout, et suis son seul conseil, un exutoire même, dans ses moments de détresse ou de colère.
Je suis patiente : cette histoire est ma vie, et plutôt tout souffrir que de me retrouver seule. Y mettre un terme m’est impensable. Je lui suis toute entière dévouée, à n’en plus dormir. Il est heureux que nous nous retrouvons, en cela que nous aimons tous deux nous lever tard.
Il est bien sûr des choses qui me sont pénibles. Le sexe en fait partie ; mais je lui cède de temps à autres, par amour. Il se fait par ailleurs de moins en moins pressant, ce qui, je l’avoue, me soulage et m’allège.
Il m’est agréable, aussi, de voir que je ne suis la seule à faire des efforts, et qu’il redouble parfois de charmante attention. Qu’il ait fait le ménage avant mon retour du travail, que m’attende un repas aux chandelles ou une bague, une boucle d’oreille, une rose même, ou qu’il m’invite au restaurant, et voilà que le reste du jour pour moi s’éclaire, car toutes ces choses sont bien les preuves de son amour — n’est-ce pas ?
Il est vrai qu’il m’est arrivé de douter de sa fidélité. C’est un bonheur pour moi qu’il ne sache mentir vrai : je peux ainsi habilement — car je le connais mieux que toute autre — le prendre en défaut, et à coup sûr savoir ce que ce maladroit me cache. Rien de grave n’est jusqu’ici arrivé : ses angoisses et réponses sont celles d’un enfant à qui l’on voudrait enlever un jouet. Je comprends qu’il ait quelque peine à s’habituer aux devoirs de la vie de couple et qu’il veuille de temps à autre s’en excepter.
Des rumeurs inquiétantes et des calomnies me parviennent parfois ; mais ce sont les œuvres malignes de personnes jalouses, malintentionnées, qui tentent en vain de nous séparer.
Nous attendons tous deux avec impatience l’heure où nous aurons des enfants, car alors notre couple sera complet, et je pourrai enfin quelque peu me reposer.
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