mardi 8 juin 2010

Textes courts : Coeurs

CŒURS.


Je l’aime ; mais il me répugne à ne pouvoir le toucher.

Sa figure et ses manières sont douces. Il est poli, propre, et sincère, plein d’attention et de prévenance. Au contraire des autres hommes, rien en lui n’est brutal.

La cour qu’il me fit assidu fut belle ; ses paroles touchantes, profondes et justes résonaient d’un pur amour, et trouvèrent un pareil écho dans mon cœur.

C’était Celui.

Nos premier mois furent chastes, car il était pudique, croyant, et maître de lui-même. Nous nous mariâmes en décembre. Jamais de ma vie je ne fus plus émue qu’en ce jour.

Mais au soir je découvris qu’un duvet, sombre et noir, recouvrait entièrement son corps.

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© Nicolas Codron / all rights reserved