DÉSERT.
Le monde n’est plus qu’un grand désert, et pourtant jamais il n’y eut plus d’hommes en nos terres.
Les révolutions de l’herbe et des abeilles se heurtent à des murs de chairs. Autour de chaque homme a crû des ramparts de pierre que nul soleil ne saurait faire fondre. Bruits et sons se figent à les toucher. L’eau aseptisée seule irrigue à grand’peine les canaux creusés en leur cœur.
On ne grandit plus : on s’épaissit, se fortifie, on s’abrite. La moindre intrusion est prétexte à guerre. La mécanique humaine est froide comme une machine, et comme une machine elle se délecte de son calcul, qu’elle sait précis ; édits et lois la protègent.
On construit des prisons, des potences, que l’on croit être des temples. La liberté n’est plus qu’un mot — plus même un rêve. C’est pour la paix de l’âme et du corps qu’on érige des barrières. C’est à ce prix qu’est le confort.
Le monde n’est plus qu’un grand désert, et pourtant jamais il n’y eut plus d’hommes en nos terres.
Les révolutions de l’herbe et des abeilles se heurtent à des murs de chairs. Autour de chaque homme a crû des ramparts de pierre que nul soleil ne saurait faire fondre. Bruits et sons se figent à les toucher. L’eau aseptisée seule irrigue à grand’peine les canaux creusés en leur cœur.
On ne grandit plus : on s’épaissit, se fortifie, on s’abrite. La moindre intrusion est prétexte à guerre. La mécanique humaine est froide comme une machine, et comme une machine elle se délecte de son calcul, qu’elle sait précis ; édits et lois la protègent.
On construit des prisons, des potences, que l’on croit être des temples. La liberté n’est plus qu’un mot — plus même un rêve. C’est pour la paix de l’âme et du corps qu’on érige des barrières. C’est à ce prix qu’est le confort.
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