mardi 20 juillet 2010

Textes courts : Ronde

RONDE.


Le soleil descendait lentement dans le ciel, ainsi qu’en tous les jours de grandes douleurs.

Je ne saurais dire ce qui lors emplissait mon cœur. Toutes choses me semblaient immobiles et pourtant plus que jamais vivantes, les pierres même, et ce pavé foulé cent fois, ce nuage rouge apparu il y a quelques minutes à peine, la brise immatérielle dont la caresse arrangeait les feuilles d’herbe à sa guise, aux racines desquelles l’eau affluai avec force et précipitation, revigorant la terre, ses roches, les morts et les vers qui s’affairent en leur corps.

Tout grouillait d’un même élan, dans l’incessante ronde du vivant et du vécu, que je m’apprêtais à rejoindre pour m’en séparer et m’y fondre, une fois encore.

Aucun commentaire:

© Nicolas Codron / all rights reserved