MARIVAUX. La Vie de Marianne (1731-42). Paris : Stock (Cent Romans Français), 1947.
La raison vous choisirait, la folie des usages vous rejette.
(p. 183)
Car il y a de certaines gens dont l'esprit n'est en mouvement que par pure disette d'idées ; c'est ce qui les rend si affamés d'objets étrangers, d'autant qu'il ne leur reste rien, que tout passe en eux, que tout en sort [...].
(p. 246)
On s'accoutume à tout dans l'abondance. Il n'y a guère de dégoût dont elle console.
(p. 450)
Quoique l'amour-propre semble quelquefois négliger ses intérêts, il n'en est pas moins ardent à les soutenir. Il est l'âme de tous nos mouvements, il agi en secret ; nous ne l'apercevons seulement pas, et souvent nous lui sacrifions intérieurement dans l'instant même où nous croyons l'immoler ou l'anéantir.
(p. 564)
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